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Séance photo thérapie avec Anaïs

Oui, je vous parle encore de la photo thérapie et de ses bien-faits !

Plus ça va, plus j’aime faire ce genre de séances. Elles sont tellement intenses, pleines de sens. Et elles font du bien, beaucoup de bien.

J’ai moi même fait récemment une séance d’autoportraits en photo thérapie, après une séance avec mon hypnothérapeute pendant laquelle nous avons travaillé l’estime en soi. J’étais tellement sûre de ma confiance en moi, mais je n’avais pas remarqué que je n’avais pas l’estime. Le lendemain de la thérapie sous hypnose, j’ai fait cette séance avec moi même, où je n’avais plus rien à me cacher. Et cela m’a fait le plus grand bien.

Peu après, Anaïs m’a contacté pour m’annoncer qu’elle était enfin prête pour faire sa séance ! Cela faisait un an qu’on en parlais, et je trouve qu’elle est arrivé au bon moment ! Mais bien sûr, ce n’est pas moi qui va vous raconter son histoire. Je vous passe Anaïs, qui a eu la gentillesse de partager avec vous son témoignage après sa séance de photo thérapie.

Temoignage d’Anaïs

“(…) Puis la vie s’est articulée autour de départs/séparations/de tentatives d’adaptation pas vraiment réussies…”

-Anaïs

Son enfance

Je suis née en 1990 et les neuf premières années de ma vie ont été ce que je vois maintenant comme en environnement privilégié. Une sorte de vie utérine… à l’extérieur ! Ma mère s’est arrêtée de travailler quand j’ai commencé à grandir dans son bidou ! Quatre ans plus tard, elle ne repart pas travailler : mon petit frère pointe à son tour le bout de son nez 🙂

Tout se passait bien à l’école, j’adorais y aller, et à la maison, j’étais ravie d’avoir quelqu’un avec qui jouer et n’ai pas ressenti de jalousie envers mon petite frère. Papa était militaire et s’absentait mais nous avions maman pour essayer de combler ce manque affectif. Et même si ce n’était pas parfait, je me rends compte maintenant à quel point nous étions bien 🙂 Nous avions la chance de partir en vacances, et de voir nos grands-parents une fois par an, l’été.

Puis la vie s’est articulée autour de départs/séparations/de tentatives d’adaptation pas vraiment réussies…

J’ai longtemps été maigre alors que je mangeais comme quatre !!! Mais cela ne m’atteignait pas moralement, je ne m’aimais pas ni ne me détestais. J’étais comme j’étais et ne voyais pas l’intérêt de m’attarder sur le sujet. Les autres complexaient et je ne comprenais pas pourquoi : nous étions tous comme nous étions, pourquoi vouloir être comme quelqu’un d’autre ?

Un nouveau chapitre

À 19 ans, je suis partie étudier un an en Irlande avec le programme Erasmus. C’était à la fois ma plus belle année et sur certains points, la pire. Entre septembre et début juin, j’ai pris dix kilos… Moi qui avais peine à atteindre la barre des 50 kilos, en moins d’un an, j’avais atteint le « poids idéal » selon les différents médecins que j’ai pu rencontrer. J’ai été manipulée émotionnellement à distance par mon petit ami qui était resté en France.

“Depuis, rien n’était plus pareil moralement : j’ai dû changer toute mon armoire parce que presque aucune fringue d’avant ne m’allait, je me trouvais inconfortable dans mon corps, et cette phrase de ma mamie m’est longtemps restée en tête : « Oh tu as grossi »”

-Anaïs

Depuis, rien n’était plus pareil moralement : j’ai dû changer toute mon armoire parce que presque aucune fringue d’avant ne m’allait, je me trouvais inconfortable dans mon corps, et cette phrase de ma mamie m’est longtemps restée en tête : « Oh tu as grossi ». Ma mamie ne maîtrise pas le Français à la perfection et n’a pas toujours de filtre en famille et il n’y avait aucune once de méchanceté dans ses propos. Mais sur le coup, j’étais profondément blessée, et j’ai entendu « tu es grosse ».

“Les kilos ont continué à s’installer, et mon mal-être aussi. Comme mon poids, mon sentiment de ne pas être adaptée pour ce monde s’est alourdi.”

-Anaïs

Un poids trop lourd

Les kilos ont continué à s’installer, et mon mal-être aussi. Comme mon poids, mon sentiment de ne pas être adaptée pour ce monde s’est alourdi, en particulier quand on me disait que nous n’étions pas dans un monde de Bisounours et que tout le monde n’était pas gentil, qu’il fallait faire attention, être prudente, ne pas être naïve. On m’a fait comprendre qu’il fallait être polie mais pas trop, souriante mais pas trop, poser sur les photos mais pas trop en faire, etc. Je n’ai pas su m’adapter : j’essayais de plaire à tout le monde, et me suis bien souvent oubliée. Je vivais pour les autres, pour qu’ils se sentent bien, à l’aise : je faisais aux autres ce que j’aurais voulu qu’on me fasse.

“On m’a fait comprendre qu’il fallait être polie mais pas trop, souriante mais pas trop, poser sur les photos mais pas trop en faire, etc. Je n’ai pas su m’adapter : j’essayais de plaire à tout le monde, et me suis bien souvent oubliée.”

-Anaïs

Mon caractère fait qu’on est bien avec moi en général, mais parfois trop… Je ne sais pas dire non, ou quand j’essaye, on me fait culpabiliser… Je ne dirais pas que je suis naïve, plutôt que je vois le meilleur en chacun, que tout le monde a le droit à une deuxième chance. Certains ont su voir le meilleur en moi et en ont profité, le plus souvent contre moi. Personnellement et professionnellement : ma première expérience sexuelle a été traumatisante, les relations avec les garçons qui ont suivi aussi mais sur des plans émotionnels plutôt et ma relation avec les hommes a été difficile jusqu’à mes 30 ans, c’est-à-dire cette année. Je ne pouvais pas les regarder dans les yeux sans être mal à l’aise ni entendre un compliment de leur part sans leur prêter d’arrières-pensées. J’en ai voulu à mes premiers petits amis de m’avoir changée à ce point…

Premiers pas vers l’acceptation

Les moments-clés où j’ai eu des prises de conscience sur ma valeur aux yeux des gens ? L’Irlande à 19 ans, un poste dans un centre international de séjour à 21-22 ans, un festival médiéval-fantasy où j’ai pu porter une tenue un peu sexy et me sentir bien dans ma peau (et pas en danger) à 28 ans. La consultation avec une hypnothérapeute à 28 ans, le départ d’un boulot que j’adorais mais où je ne me sentais pas à ma place à 29 ans, la rupture avec une personne avec qui je vivais depuis presque six ans mais avec qui je ne me voyais vivre toute ma vie à 29 ans, l’inscription à une formation en développement personnel à 29 ans, la séance photo avec Eirin 2 mois après mes 30 ans 🙂 Le soutien inconditionnel de trois proches depuis mes 18 ans, mes 20 ans et mes 24 ans.

Depuis mes 29 ans, je suivais le travail d’Eirin : je trouve belles toutes les personnes en général, mais c’était la première fois que je remarquais qu’une photo pouvait être « vivante ». Je connaissais  deux jeunes filles et je les ai reconnu dans leur séance photos, tout en les découvrant : les photos m’ont émue, ont gonflé mon cœur de fierté et d’amour en les voyant ! J’ai contacté Eirin pour quelques petits échanges par-ci par-là. J’avais en tête de faire appel à elle mais j’attendais d’être « prête ».

Cela m’a pris un an ! Pendant ma formation en développement personnel, j’ai appris à me connaître, à me comprendre et à m’aimer. Après celle-ci, j’ai décidé d’aller me faire couper les cheveux (la partie du corps de laquelle j’étais la plus fière !) et… je me suis trouvée belle, un peu mutine ! C’est là que j’ai senti que j’étais prête à faire un pas vers une immortalisation de mon image et j’ai contacté Eirin 🙂

La séance de photo thérapie

“Je suis une femme même si je ne reflète pas le modèle que la société veut nous montrer comme LE modèle, et je me chéris telle que je suis.”

-Anaïs

Je peux dire que cette séance a dépassé toutes mes attentes ! Je voulais réussir à me trouver belle sur des photos… C’était bien plus que de simples photos : les échanges avec Eirin sont ancré en moi et ces sentiments de féminité, d’appartenance ont été très forts. Je les ressens en moi, définitivement 🙂 Il y avait tellement de parties de moi que je n’aimais pas que désormais je regarde vraiment et accepte pleinement ! Je suis une femme même si je ne reflète pas le modèle que la société veut nous montrer comme LE modèle, et je me chéris telle que je suis.

Plusieurs personnes m’ont dit « J’aimerais que tu te vois comme je te vois ». C’est désormais chose faite et je me sens renaître ! Merci à mes proches pour leur patience, leur amour, leur compréhension. Merci à ma formatrice pour avoir planté une graine et à Eirin pour avoir aidé la fleur à s’ouvrir avec tendresse.

Je ne peux pas revenir en arrière et m’adresser à mon moi plus jeune, alors je vous le dis à vous : ne laissez pas les autres vous faire rentrer dans un costume qui ne vous convient pas. Un moule est fait pour des gâteaux mais mêmes les gâteaux parfois ne sont pas tous similaires : sont-ils pour autant moins bons ?! Bien sûr que non 😉 Vous êtes beaux et belles, vous vous le dites parfois à voix basse et avez l’impression que c’est être narcissique ? Pas du tout !! Nous sommes tous uniques et notre beauté l’est tout autant 😉

Sans vouloir vous donner d’ordres… prenez soin de vous, aimez-vous, soyez douces/doux et bienveillant(e)s envers vous-mêmes 🙂

Et vous, cela vous ferais du bien une séance de photo thérapie ?

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